Nolwenn Bernard : tous les chemins mènent à Rome !

Nolwenn Bernard : tous les chemins mènent à Rome !

« La physique, pourquoi pas ! Mais l’informatique, c’est sympa aussi… Travailler en France, oui, mais l’international, ça me plait aussi ». Choisir sa formation et son domaine d’activité n’est pas chose aisée. Le parcours de Nolwenn Bernard en est la preuve. Diplômée de la spécialité informatique et réseaux (IR) de l’ENSISA et actuellement ingénieure en recherche et développement pour la société Multidisciplinary Digital Publishing Institute (MDPI) à Manchester, elle revient sur son cursus d’élève-ingénieure et comment trouver sa voie.

 

 

Ce qui m’intéresse c’est les écoles d’ingé…

« Après mon baccalauréat, je me suis intéressée au domaine de la physique en intégrant un DUT à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) du Mans. En m’intéressant à la poursuite d’études après ces deux ans, je suis tombé sur des écoles d’ingénieurs très intéressantes : convivialité des étudiants, enseignements variés, spécialités prometteuses… J’ai décidé de changer de voie pour me lancer dans l’informatique ! N’ayant que touché du doigt cette matière, je savais qu’il me fallait un bon dossier et redoubler d’effort pour intégrer et réussir la formation à l’ENSISA. »

 

Quand on veut on peut !

« Avec de la patience et beaucoup d’apprentissage, tout est possible. Je partais de loin mais j’aime beaucoup la science des données, le machine learning. Comme les données peuvent venir de différentes sources, il y a une part de nouveauté et c’est à nous de découvrir les comportements récurrents en lien avec des situations concrètes. Le domaine de l’informatique offre des opportunités diverses comme la programmation logicielle ou la science des données, et j’aime résoudre des problèmes, penser « out of the box ». Après mes trois années en tant qu’élève-ingénieure en IR, je ne regrette pas du tout mon changement d’activité, je n’ai fait que m’épanouir tout au long de mon cursus. »

 

Être une femme entourée d’informaticiens

« Déjà à l’ENSISA, seulement 10% des informaticiens de ma promo étaient des filles et malgré tout, il n’y a jamais eu de jugement ou de mauvais état d’esprit de la part des autres étudiants. Le constat se répète aussi en entreprise car je suis actuellement la seule femme de l’équipe R&D. Cependant, les compétences que j’ai acquises à l’école sont identiques aux autres, j’ai donc la même légitimité que quiconque et je n’ai jamais ressenti de différence entre mes collègues et moi. »

 

Outre-manche

« Travailler dans un environnement multiculturel ou encore observer de nouvelles méthodes pour réaliser un projet est quelque chose que j’apprécie beaucoup. C’est aussi une expérience unique de pouvoir vivre à l’étranger, de sortir de sa zone de confort. Actuellement, je travaille sur le traitement automatique du langage au sein de MDPI, c’est un domaine vraiment passionnant. L’objectif est la compréhension d’un texte scientifique par un ordinateur. Ce travail me permet de perfectionner mes compétences et aussi de découvrir de nouvelles techniques qui correspondent à la partie recherche. On peut dire que c’est un apprentissage constant, en effet, il est important de se tenir au courant des avancées pour toujours rester à la pointe. »

Léa Simon : travailler dans l’aéronautique, c’est ça qui me plait !

Léa Simon : travailler dans l’aéronautique, c’est ça qui me plait !

Vouloir évoluer dans un domaine industriel, technologique et compétitif, c’est le pari que s’est mis en tête Léa Simon. Actuellement data analyst supply chain pour le groupe international de haute technologie Safran, cette jeune femme diplômée de la spécialité génie industriel (GI) de l’ENSISA raconte son parcours et pourquoi elle a choisi l’apprentissage pour se former au métier d’ingénieure.

 

 

Ingénieure, oui ! Mais quoi ?

« Mon intérêt particulier pour l’univers aéronautique m’a permis de valider mon souhait de me former dans le domaine industriel et technique, sans pour autant me spécialiser. Après un DUT en génie mécanique et productique à Mulhouse, mon objectif était d’intégrer une école d’ingénieurs. Ne sachant pas quelle spécialité choisir, je me suis intéressée aux formations généralistes par apprentissage. Elles permettent de bénéficier d’une expérience professionnelle tout en suivant des cours théoriques. Les enseignements sont de qualités, dispensés soit par des enseignants-chercheurs de l’ENSISA soit des professionnels en poste dans l’industrie. Je me suis dit : pourquoi pas moi ? »

 

Se former par l’apprentissage, entouré d’apprentis

« Aujourd’hui, plus que jamais, les jeunes diplômés ont un réel avantage à avoir suivi une formation par la voie de l’apprentissage. Leur crainte est celle de ne pas parvenir à trouver d’emploi à la sortie des cours. Je suis convaincue que l’apprentissage est un réel tremplin pour trouver plus facilement un poste une fois diplômé. Personnellement, j’ai gagné en compétences dans différents domaines : confiance en soi et assurance à l’oral, connaissances du fonctionnement d’une entreprise, prises de responsabilités, mise en pratique de la théorie, compréhension des flux et processus de fabrication… En plus, tout ça sous le signe de la cohésion. Toute la promo venait d’horizons différents, de prépa, de BTS en automatisme ou de DUT en mécanique, et certains reprenaient les cours. Cette diversité a été une vraie force et a permis à tous d’aider et d’être aidé. »

 

Parler anglais ? Finger in the noise !

« J’ai eu la chance d’effectuer mon stage de trois mois à l’étranger aux États-Unis, à Cincinnati au sein du service qualité de Safran Landing Systems. Une anecdote que j’aime raconter est liée à la langue anglaise. Mon TOEIC en poche, obtenu haut la main et convaincue que l’anglais ne serait pas un problème pour moi, communiquer a été un véritable challenge la première semaine. C’est paradoxal, mais cet obstacle de la langue a été l’expérience la plus enrichissante et la plus formidable de mon stage, le soutien de mes collègues anglophones y étant pour beaucoup. J’ai également pu m’imprégner de la culture américaine grâce aux nombreux road-trips réalisés les weekends. L’opportunité de découvrir Nashville, Boston ou New-York, et d’assister au concert de Beyonce à Chicago, c’était cool ! »

 

Et dans 10 ans je ferai quoi ?

« 10 ans c’est court et long à la fois. Ce que je sais c’est que je souhaite continuer d’apprendre et de me former. Dès le début de mon alternance j’ai eu la chance d’intégrer Safran Landing Systems. La confiance qui s’est installée au fil des années avec mon responsable m’a valu une place en CDI dès la fin de ma formation dans le même service. L’entreprise compte quatre unités dont les activités sont bien distinctes. J’espère avoir l’opportunité de découvrir chacune d’entre elles, au travers de fonctions différentes et d’être un maximum épanouie en tant qu’ingénieure. »

Alicia Roux : la passion de l’automatique

Alicia Roux : la passion de l’automatique

Apprendre du monde, transmettre aux autres et programmer des robots rien n’arrête Alicia Roux diplômée de la spécialité automatique & systèmes embarqués (ASE) de l’ENSISA. Actuellement en thèse à l’Institut de Recherches Franco-Allemand de Saint-Louis (ISL), elle explique comment l’automatique s’est emparée d’elle et a guidé son parcours d’ingénieure.

 

 

Les événements s’enchaînent

« Après mon baccalauréat scientifique, je savais que le métier d’ingénieur me plaisait, sans vraiment savoir vers quel domaine me tourner. J’ai fait une première année CPGE en mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur puis une deuxième année en physique et sciences de l’ingénieur au Lycée Lafayette de Clermont-Ferrand. J’ai connu l’existence de l’automatique grâce aux lois de commande pendant la prépa. Pour mon travail d’initiative personnelle encadré (TIPE) j’ai travaillé sur des haut-parleurs. Ce projet m’a conforté dans deux idées : j’adore travailler en mode projet et la recherche scientifique me passionne. »

 

Une ingénieure en devenir

« Pendant les deux ans de prépa, j’ai cherché les écoles qui proposaient des projets, beaucoup de projets. Pour moi, c’est par ce système d’enseignement que l’on apprend le mieux. De plus, je voulais une formation sans trop de mathématiques, ni d’informatique. L’ENSISA et plus particulièrement la spécialité ASE répondent à ces exigences, c’était donc en adéquation avec mes attentes, j’ai passé le concours et je l’ai réussi ! Depuis le début de mes études je suis bonne en classe, je parle de projets d’envergure et de ma future thèse. Être une femme et avoir de l’ambition ça peut être compliqué. Les différents projets mis en place à l’école m’ont permis d’acquérir un maximum de connaissances et vite être autonome. Je mettais un point d’honneur à toujours travailler pour être dans les meilleures afin d’avoir toutes les chances de mon côté pour réussir. Je veux être une femme, ingénieure et épanouie. »

 

Ce que je veux faire c’est transmettre

« En parallèle de mes études à l’ENSISA, j’ai créé l’association FITS qui m’a permis d’animer des ateliers de robotique destinés à des adolescents de 12 à 18 ans. Grâce à un partenariat avec le KidsLab de Mulhouse, j’ai pu faire découvrir mon monde, ma passion, pour l’automatique et les systèmes embarqués à des jeunes filles et garçons chez qui j’ai peut-être éveillé une curiosité. Faire une thèse après mes études d’ingénieur s’inscrit également dans ce processus. Je travaille sur une thématique précise qui est ‘l’étude de méthodes d’intelligence artificielle pour la navigation d’engins volants’. Ça me parle, mais je ne suis pas sûre que tout le monde comprenne. Quand on fait une thèse il faut savoir expliquer aux autres ce que l’on fait, pouvoir vulgariser la science que l’on étudie. Je pense que c’est tout le travail d’une scientifique. Dans quelques années, j’aimerais travailler en recherche et développement, pourquoi pas à l’ISL, pour mettre à profit mes compétences et mon amour de l’automatique. Mon rêve serait de faire des recherches sur des véhicules autonomes à haute dynamique : projectile, fusée ou encore moto GP. »

Brigitte Ferlicchi : femme, épouse, mère et ingénieure

Brigitte Ferlicchi : femme, épouse, mère et ingénieure

Maintenant à la retraite, Brigitte Ferlicchi a toujours jonglé entre sa vie de femme, d’épouse, de mère et également d’ingénieure. Avant de choisir la voie des sciences et d’être diplômée en textile et fibres (TF), soutenue et ambitieuse, elle n’a pas hésité longtemps à se lancer dans une carrière d’ingénieure. Elle raconte.

 

 

Épaulée par les hommes, rien ne l’arrête !

« Pour être honnête, je ne me posais pas la question de savoir si j’allais y arriver ou non. Mon père, mon beau-père et son père étaient ingénieurs. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je devais arrêter cette tradition ! Ma mère m’encourageait beaucoup à suivre mes rêves, à me projeter. L’environnement dans lequel je grandissais était propice à l’épanouissement personnel et mon père me rappelait souvent : « Brigitte, il n’y a aucune barrière limite pour les femmes, le pouvoir à terme se prend, c’est à toi de faire ta carrière ». Ce qui peut surprendre c’est qu’il tenait ce discours à l’époque, alors que maintenant, certains parents hésitent encore à soutenir leur fille à entreprendre des études scientifiques. Sans appréhension, j’ai commencé mes études supérieures par deux années de classes préparatoires maths-physiques avant de passer les concours aux grandes écoles. Je n’avais à ce moment-là pas d’idée, du domaine d’activité dans lequel je voulais travailler à terme. À l’époque, l’ENSISA portait le nom d’École Nationale Supérieure des Industries Textiles de Mulhouse (ENSITM), créée par des industriels spécialisés dans le textile. Ne voulant pas recommencer une nouvelle deuxième année, j’ai intégré l’ENSITM. Quand j’ai été recrutée, nous n’étions que deux filles dans ma promo et aucune dans les deux suivantes. Cela ne m’a pas empêché de réussir mes études et de rencontrer mon futur époux et père de mes enfants. Le cursus ingénieur m’a permis de vite travailler à des postes à responsabilité. Avec mon mari nous avons fait des choix dans nos vies professionnelles respectives, afin d’allier vie de famille et carrière professionnelle. Jamais il n’a fait preuve de différence entre lui et moi. Je suis ingénieure, je voulais travailler tout comme lui ! Mes choix et envies m’ont amené à poursuivre une carrière, qui a mes yeux, fut enrichissante, épanouissante et sans jamais avoir besoin d’hésiter à changer de fonction. J’ai terminé ma carrière à la tête de la direction administrative et financière du groupe DMC. »

 

Les compétences au service des femmes

« Vivre une vie de femme, tout en étant épouse, mère et ingénieure n’est pas aisée, mais je suis la preuve qu’avec de l’organisation et un mari sur la même longueur d’onde, tout est possible. Bien entendu, je ne dis pas que c’est facile, il faut faire des compromis, s’entraider et assumer les pressions que l’on a au quotidien. J’aime résumer les choses en disant que j’ai passé un contrat entre mon mari, mes enfants et ma carrière. Étant ingénieure et cadre, j’ai eu la chance d’être souvent bien acceptée aux différents postes que j’ai occupés. J’ai toujours mis un point d’honneur lors de mes recrutements à favoriser (à compétences égales) les femmes ainsi que la diversité. En début de carrière, j’ai eu la chance de pouvoir participer à l’évaluation et la codification de tous les postes de mon entreprise : à chaque code, un salaire minimum a été attribué, ce qui nous a amené à effectuer des ajustements salariaux notamment vis-à-vis des femmes et de garantir l’égalité salariale à travail égal. Puis, via les bilans sociaux, les salaires par catégorie socio-professionnelle ont été publiés en les scindant par sexe. Ensuite, en permettant aux femmes, sans formation initiale, le souhaitant de suivre des plans longs de formation afin de progresser dans l’entreprise et d’accéder à des postes de contremaitre, de cheffe d’atelier. La mise en place de la validation des acquis d’expérience (VAE) a permis aux autodidactes d’obtenir une certification professionnelle. Nous sommes passés à la vitesse supérieure, les femmes ayant bénéficié de ces programmes devenaient alors ambassadrices en montrant que tout est possible même en promotion interne. »

 

Changer les choses, faire évoluer les mentalités, combattre les idées préconçues…

« Ce n’est pas parce que j’ai quitté le monde du travail que ma volonté d’offrir à tous les mêmes chances s’est arrêtée. Dès ma sortie de l’école, j’ai intégré l’association des anciens élèves (AAE), puis son comité en tant que 1ère femme ! Quand l’opportunité s’est présentée, comme me l’avait si bien dit mon père « le pouvoir se prend » : je me suis présentée au poste de présidente. Je suis heureuse d’avoir féminisé le comité et d’avoir confié aux femmes des responsabilités qu’elles ont excellemment assumées. Ce poste de présidente de l’AAE m’a permis de participer au conseil de l’ENSISA et toujours selon le même principe d’en prendre la présidence dès la vacance du poste. Je tiens à préciser que l’école n’est pas en reste, le taux de féminisation des étudiants progresse et il y a encore peu de temps, elle comptait trois femmes sur les cinq responsables de spécialités, de plus dans des domaines comme la mécanique ou le génie industriel. Davantage de jeunes femmes prennent position dans les associations et à la tête du bureau des élèves (BDE) par exemple. Surtout, il est important de préciser que la parité ne joue aucun rôle dans ces prises de poste, c’est l’exemplarité et les compétences qui priment. De plus je m’investis dans d’autres associations/clubs avec toujours comme objectif la féminisation des membres, l’accession des femmes aux postes de responsabilités et l’égalité pour tous. »

 

Et aujourd’hui ?

« Pour moi, et ça peut en choquer certaines, il n’existe aucune limite, aucun plafond de verre. Les seules contraintes que les femmes ont, ce sont celles qu’elles s’infligent. Il faut suivre les modèles de carrière auxquels on croit et s’inspirer des femmes épanouies que l’on rencontre. Si une jeune fille veut se lancer dans les sciences, qu’elle le fasse ! Les études d’ingénieur lui en offrent l’opportunité. Nous ne sommes jamais aussi heureuses que lorsque nous suivons nos rêves. »

Élise Girault : c’est donc ça avoir la fibre ?

Élise Girault : c’est donc ça avoir la fibre ?

Amoureuse du textile depuis son entrée à l’ENSISA, Élise Girault a commencé en tant qu’élève-ingénieure en textile et fibres (TF) et a continué comme doctorante au Laboratoire de Physique et Mécanique Textiles (LPMT). Elle nous raconte son parcours et comment elle tente de transmettre aux autres son amour du textile.

 

 

Un début de parcours assez classique

« Mon baccalauréat scientifique option mathématiques en poche, j’ai poursuivi mes études en intégrant une prépa au Lycée Pothier à Orléans. En 1ère année, j’ai choisi le cursus maths-physique-sciences de l’ingénieur (MPSI) pour intégrer maths-physique (MP) en seconde année. Enfin, j’ai réussi mon concours d’entrée à l’ENSISA. »

 

Quand l’ingénierie rencontre le textile

« De l’extérieur on n’en a pas vraiment conscience, mais le textile est partout. Bien entendu, on en retrouve dans l’habillement, l’ameublement mais aussi dans des domaines plus techniques avec la filtration, les matériaux composites ou le biomédical par exemple. En plus, tous ces domaines se rejoignent comme pour la création de vêtements techniques. C’est surtout pour ces raisons que j’ai intégré la spécialité TF : la diversité de la discipline associée au potentiel d’interdisciplinarité ! »

 

Une spécialisation à l’international

« Pour mon dernier semestre académique, j’ai décidé de partir en Suède, plus précisément à l’Université de Borås, au cœur de la ville du même nom. L’établissement possède un grand département textile où j’ai pu, pendant 6 mois, me former encore plus en smart textiles* que j’étudiais déjà à l’ENSISA. La formation se focalisait sur l’innovation et mon meilleur souvenir est celui du projet que j’ai mené : il consistait à réaliser un prototype d’objet/service destiné à une population donnée. C’était principalement de la recherche et de l’expérimentation ce qui je pense a engendré la suite de mon parcours. »

*Smart textiles : textiles intelligents

 

L’instruction pour tous

« Mon sujet de thèse porte sur une application textile dans le secteur biomédical. Cette thématique avait été abordée trop rapidement à mon goût durant mes études d’ingénieur et j’avais envie d’en savoir davantage. C’est avec cette envie, et l’aide du LPMT, que j’ai pu entreprendre le doctorat. L’un de mes objectifs est également de vulgariser la science auprès des jeunes mais également du grand public. J’ai participé à une journée de présentation de mon métier dans un collège où j’ai pu montrer que l’identité de genre d’une personne n’avait aucune répercussion sur ses études. Que devenir ingénieur est également à la portée des femmes. Je participe aussi à d’autres événements comme Pint of Science afin de démystifier la recherche scientifique. »

 

Les femmes dans la science

« La spécialité Textile et Fibres de l’ENSISA est une exception car la majorité des étudiants sont des filles. Je n’ai jamais ressenti que les femmes n’avaient pas leur place dans les sciences, je trouve ça juste dommage qu’il y ait encore beaucoup de femmes qui ne tentent pas l’ingénierie. »

Solène Farge : Ingénieure et mécano !

Solène Farge : Ingénieure et mécano !

Étudier la mécanique ? Faire une mobilité en Finlande ? Vouloir travailler dans le domaine naval ? Rien ne fait peur à Solène Farge, fraîchement diplômée de la spécialité mécanique de l’ENSISA. Elle raconte son parcours.

 

 

Un cursus post-bac orienté ingénierie

« Après avoir obtenu mon baccalauréat Scientifique avec option sciences de l’ingénieur, j’ai fait le choix d’intégrer une prépa scientifique (CPGE) au lycée Gustave Eiffel de Dijon filière physique, technologie et sciences de l’ingénieur pour pouvoir ensuite m’orienter vers une école d’ingénieurs. À la suite de mes deux années d’études, je me suis vite rendue compte que j’avais une appétence pour les sciences de l’ingénieur et mon envie s’est portée sur l’ENSISA et sa spécialité mécanique. »

 

La passion des composites

« L’offre de formation est très complète à l’ENSISA, la filière mécanique permet d’étudier de nombreux domaines et donc devenir une ingénieure touche à tout avec une spécialisation. Choisir une matière de prédilection est assez difficile. Mais je pense que celle enseignant les composites a été ma préférée. En effet, les composites sont innovants et ce sont des matériaux d’avenir grâce à leurs propriétés mécaniques. Ils engendrent une grosse problématique liée à leur recyclage qui est très intéressante. J’ai d’ailleurs réalisé mon stage de fin d’études dans ce domaine. »

 

Une mobilité en Finlande

« La formation d’ingénieur à l’ENSISA offre l’opportunité d’effectuer une mobilité à l’international. J’ai eu la chance de pouvoir voyager en Finlande et de réaliser le premier semestre de ma troisième année à l’Université de Tampere. L’objectif premier est de suivre des cours en lien avec le cursus de l’école. La méthode d’enseignement là-bas est totalement différente de chez nous, j’ai notamment eu un cours de rhéologie très intéressant et instructif. J’ai également pu rencontrer beaucoup de personnes aux profils variés ce qui m’a permis de découvrir de nouvelles habitudes de vie et surtout de partir en Laponie pour faire une balade sur un lac gelé. Bien au-dessus du cercle polaire arctique, les températures avoisinaient les -12°C. Malgré tout, c’est un souvenir magique ! »

 

Être une femme dans un monde d’homme

« Je ne sais pas encore ce que je ferai demain, ou l’année prochaine, mais ce qui est sûr c’est que j’aimerais intégrer une entreprise dans le domaine naval et les composites. C’est un secteur où l’on retrouve peu de femmes, mais moi, ça me fait rêver ! »