24 élèves germanistes en 2ème année des cycles post-bac ENSCMu & ENSISA, de l’ENGEES et 20 étudiants allemands de l’Umweltcampus de Birkenfeld en Allemagne ont participé à un projet franco-allemand intitulé Green Cities porté par Claire Hellstern, enseignante d’allemand et de culture d’entreprise germanique à l’ENSISA. L’objectif est, pour les étudiants français et allemands, de travailler en équipes (12 groupes au total) sur des projets innovants et portant sur la thématique des villes vertes.
Grâce à cette multi-culturalité, les élèves développent leurs compétences ainsi que l’apprentissage de la langue allemande ou de la langue française pour les étudiants allemands. Après s’être régulièrement réunis à distance, tous les participants se sont retrouvés le vendredi 3 décembre 2021 sur zoom afin que chaque groupe présente son projet final. Cette initiative est soutenue par Alsace Tech, Tri Rhena Tech et l’Union Européenne. Les élèves prennent la parole :
Parcours & participation au projet
« Diplômé d’un bac S option Sciences de l’Ingénieur, je suis actuellement en 2ème année du cycle post-bac de l’ENSISA en option informatique. J’apprends l’allemand depuis l’école primaire et cette langue a toujours été ma LV2, après l’anglais. Pour moi, l’intérêt de ce projet était principalement de m’améliorer en allemand, en parlant, travaillant et présentant la thématique avec des étudiants pour qui cette langue est leur langue maternelle. Même si nous n’avons pas pu aller présenter nos projets en Allemagne pour des raisons sanitaires, nous avons quand même discuté entre étudiants pour préparer la présentation, en essayant au maximum de parler la langue de nos correspondants, et c’était déjà un bon challenge très instructif. »
Le challenge Green Cities
« Mon groupe s’est concentré sur les différents moyens, les différentes infrastructures qui pourraient nous permettre de privilégier les énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles dans la vie de tous les jours. Nous nous sommes par exemple penchés sur le chauffage géothermique ou solaire à domicile, l’utilisation du biogaz ou les innombrables façons d’incorporer des cellules photovoltaïques partout dans notre environnement rural proche (toits, fenêtres, feux tricolores, vélos, sacs à dos etc.). Un projet transnational n’est jamais facile à mettre en place et il est vrai que de temps à autre c’était difficile à appréhender. Cependant, les présentations, en visioconférence, se sont très bien déroulées. On devait s’enregistrer à l’avance et publier en ligne cet enregistrement audio, accompagné de quelques images, afin qu’il puisse être écouté par tout le monde en direct, ce qui était bien, puisque cela nous a évité une potentielle panique liée au fait de devoir parler dans une langue qui n’est pas la nôtre. »
Retour d’expérience
« Cette expérience m’a apporté beaucoup de choses positives. Pour commencer, mon allemand s’est un peu amélioré, puisque je l’ai presque autant parlé et écrit en deux mois de projet que pendant un semestre entier en temps normal. Ensuite, au-delà de la langue, ce challenge m’a aussi fait creuser de véritables compétences de travail en équipe : j’ai parfois une volonté de bien faire excessive qui me pousse à avoir du mal à déléguer du travail. Ainsi, ce projet, ses imprévus et son organisation transnationale unique m’ont poussé à sortir de ma zone de confort et à m’améliorer dans ces compétences, nécessaires dans le monde du travail. »
Parcours & participation au projet
« À la suite de mes années lycée en classe scientifique au lycée Alfred Kastler à Guebwiller, j’ai choisi d’intégrer l’École Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (ENSCMu). J’étudie l’allemand depuis la primaire et j’ai eu la chance de pouvoir participer cette année au projet franco-allemand Green Cities. L’intérêt pour moi de participer à ce challenge est de chercher à répondre aux problématiques environnementales actuelles. Cela me permettrait donc de me sentir utile en proposant des idées pour un avenir plus durable. »
L’envergure du projet
« Le projet proposé par mon équipe consiste en l’élaboration de complexes verts. En effet, durant le projet, nous avons soulevé l’importance de la construction et de l’imperméabilisation des sols sur le réchauffement climatique. Ainsi, nous avons imaginé un complexe dit « vert » composé de parkings drainants et de bâtiments modulaires déjà existants à Milan mais très peu connus : les « Farmhouse ». Composé d’une structure en bois pourvu de « jardins verticaux », ce nouveau type d’habitation ludique et respectueux de l’environnement, combiné à des surfaces de stationnement végétalisées, serait un bon moyen pour lutter contre l’urbanisation croissante. »
L’état d’esprit plus vert
« Ce projet m’a permis dans un premier temps d’améliorer mon allemand mais m’a surtout aidé à développer mon esprit créatif et ma capacité d’innovation. C’était très enrichissant d’échanger avec des personnes d’un âge et d’une culture différente. Pour moi, c’est important de prendre part à ce genre de projet lorsqu’on en a l’occasion car cela nous permet de prendre conscience des problématiques mondiales. C’est intéressant de proposer à des étudiants de participer à ce type de projet car ils se sensibilisent aux changements climatiques et peuvent s’engager pour une cause en parallèle de leurs études tout en améliorant leurs compétences linguistiques. »
Parcours & participation au projet
« J’ai passé mon bac S-SVT au lycée Jean Rostand à Strasbourg. J’ai débuté mon parcours universitaire avec une 1ère année post-bac (2019-2020) en CPGE PCSI au lycée Kléber à Strasbourg. La formation ne m’ayant pas plu, j’ai choisi de me réorienter au 2ème semestre dans un DU tremplin. J’ai suivi la formation à l’IUT Robert Schuman d’Illkirch. Pour poursuivre, j’ai intégré le cycle post-bac intégré de l’ENSISA en 2020. Cette formation permet de se préparer aux cursus ingénieur, de préparer son projet professionnel et de participer à des projets structurants. J’ai bien voulu prendre part au challenge Green Cities surtout pour faire des connaissances et découvrir une culture étudiante différente de la mienne. »
Présentation du challenge
« Malheureusement, à cause du CoVid nous n’avons pas pu faire nos présentations à Birkenfeld où nous étions censés nous retrouver entre toutes les promos franco-allemandes pour faire nos présentations de projets. Au final, tout a eu lieu à distance mais nous avons pu voir et montrer nos projets. Avec mon équipe, nous nous sommes concentrés sur les problèmes du trafic routier. »
Rencontres multiculturelles
« Même si au final la crise sanitaire nous a empêché de nous retrouver à Birkenfeld pour les présentations, nous avons pu nous retrouver avec mon groupe d’allemands au marché de Noël de Strasbourg ! En effet, ils étaient de passage à Strasbourg et comme j’y habite, nous avons pu nous retrouver. C’était super ! »