Le Brésil s’invite à l’ENSISA

Arrivés sur le sol français le 31 août 2021, Fernanda Rebello et Michael Rodrigues, deux étudiants brésiliens en échange Brafitec, vont étudier toute l’année en 2ème année de mécanique à l’ENSISA. Ils se présentent et font un premier état des lieux de leur expérience internationale. Rencontre.

 

 

Quand la mécanique coule dans les veines

Michael Rodrigues (MR) : « Après avoir vécu plusieurs années à Rio de Janeiro, je suis parti faire mes études à Macaé en 2018. À l’époque, mon envie était d’intégrer un cursus qui me permette de découvrir le marché industriel, le monde de l’innovation mais également l’international. En intégrant l’Université Fédérale de Rio de Janeiro à Macaé, j’ai travaillé sur des projets d’innovation notamment avec des organisations internationales d’étudiants qui veulent s’impliquer dans des communautés pour promouvoir l’entrepreneuriat social et des actions sociales. J’ai également eu un projet avec des fusées, en ingénierie mécanique des fluides et matériaux. Pour pouvoir cocher toutes les cases, il me manquait l’international. »

Fernanda Rebello (FR) : « Dès le lycée, j’ai intégré un lycée spécialisé où des cours de mécanique étaient dispensés. Après 4 ans d’un cursus intensif et avoir décroché mon diplôme, je me suis orientée vers l’Université Fédérale de Rio de Janeiro pour suivre une formation en mécanique. Depuis que j’ai débuté ma formation en mécanique, j’ai toujours participé à des projets afin de travailler sur des machines ou de rencontrer de nouvelles personnes. Après avoir assisté à une présentation de Brafitec, je me suis dit : ce sera mon nouveau projet ! »

 

Choisir la France pour son échange international

FR : « Venir en France m’a motivé dès le départ pour apprendre le français, apprendre des autres, avoir une réelle formation à l’international mais également complémenter ma formation en apprenant la mécanique en France. Ce projet a pour objectif d’approfondir mon projet professionnel. À l’ENSISA, le système éducatif est intense et complet. On peut travailler avec des laboratoires, dans des ateliers bien équipés, ce qui offrent des ressources non négligeables pour l’apprentissage. Il est d’important de pouvoir se confronter à un enseignement différent, qui complémente mes études obtenues au Brésil. Outre le côté école, c’est la première fois pour moi que j’habite seule, que je dois payer mes factures et me débrouiller dans une langue qui n’est pas la mienne. Tout est nouveau, je suis super heureuse d’être à Mulhouse, l’accueil m’a été très bon. Ce qui m’a vraiment marqué en faisant mes courses, c’est l’énorme choix de fromages, il y en a un nombre impressionnant ! »

MR : « L’enseignement supérieur en France est notable à l’international. Les professeurs et les étudiants nous accompagnent et nous intègrent parfaitement. L’échange se fait également en matière de culture, les français sont très friands de découvrir et de goûter ce qui vient d’ailleurs. En plus de venir ici pour s’imprégner de la culture française, on trouve des produits du monde entier que l’on n’a pas forcément au Brésil. Dans tous les cas, faire ma mobilité internationale en France me permet de m’ouvrir aux autres, d’améliorer mon français, d’apprendre beaucoup de nouvelles choses et de rendre fière ma famille. »

 

Parfaire son projet professionnel

FR : « Grâce à cet échange en France, nous aurons beaucoup plus d’opportunités professionnelles. L’expérience d’étudier dans une école d’ingénieurs comme l’ENSISA, va permettre de m’ouvrir des portes dans certaines entreprises multinationales Brésiliennes qui cherchent des profils comme le mien. Mon objectif à terme est d’intégrer une entreprise spécialisée en aéronautique, dans l’automobile ou encore dans le pétrole et le gaz. »

MR : « J’aimerais peut-être commencer ma vie professionnelle en France. En tout cas, ce que je veux, c’est mettre à profit ce que j’ai appris ici et au Brésil pour innover et améliorer le quotidien des autres. Je m’intéresse également à l’entreprenariat pour pouvoir développer ma propre vision et mon expertise au monde. »

 

Brafitec c’est quoi ?

Initié par 9 écoles et universités françaises ou brésiliennes, le projet Brafitec a pour but de créer des synergies entre les deux pays au sujet du « programme de formation pluridisciplinaire d’ingénieurs biculturels énergie et environnement ». Le programme est un véritable succès et plébiscité par les étudiants qui l’ont suivi.
Le projet Brafitec répond à deux volets : scientifique et pédagogique avec l’organisation d’échanges académiques entre les écoles du programme avec un accent mis sur la recherche et les expériences en entreprises grâce aux stages. Trois objectifs ont alors été tracés :

      • la formation des élèves dans le domaine de l’ingénierie durable avec la création d’un double-diplôme, des stages, un apprentissage linguistique, des projets en recherche et innovation ;
      • l’intégration des projets binationaux de recherche dans les programmes de formation d’élèves ;
      • l’initiation à des projets de recherche et l’incitation à des actions de formation jusqu’au niveau doctoral.

 

C’est dans une rencontre amicale que l’ENSISA et l’Université Fédérale de Rio de Janeiro se sont réunies le mercredi 29 septembre 2021. Nécesio Costa, enseignant-chercheur brésilien, est venu à Mulhouse pour s’entretenir avec Laurent Bigué, directeur de l’ENSISA – Thomas Josso-Laurain, enseignant-chercheur et responsable du programme Brafitec pour l’école – Jean-Philippe Lauffenburger en sa qualité de responsable des relations internationales – Anne Collaine, responsable de la spécialité mécanique et Yann Hitter, directeur-adjoint des études. Le programme était intense puisque Nécesio Costa n’est resté qu’une journée :

      • 8h30-10h : présentations et discussions avec les personnes présentes ;
      • 10h-12h : visite des deux bâtiments de l’ENSISA ;
      • 12h-13h30 : repas au restaurant universitaire accompagné des 2 étudiants brésiliens ;
      • 13h30-14h : présentation des universités brésiliennes aux élèves-ingénieurs de 2ème année ;
      • 14h-17h : visite de Mulhouse et de la Cité de l’automobile.