Amoureuse du textile depuis son entrée à l’ENSISA, Élise Girault a commencé en tant qu’élève-ingénieure en textile et fibres (TF) et a continué comme doctorante au Laboratoire de Physique et Mécanique Textiles (LPMT). Elle nous raconte son parcours et comment elle tente de transmettre aux autres son amour du textile.
Un début de parcours assez classique
« Mon baccalauréat scientifique option mathématiques en poche, j’ai poursuivi mes études en intégrant une prépa au Lycée Pothier à Orléans. En 1ère année, j’ai choisi le cursus maths-physique-sciences de l’ingénieur (MPSI) pour intégrer maths-physique (MP) en seconde année. Enfin, j’ai réussi mon concours d’entrée à l’ENSISA. »
Quand l’ingénierie rencontre le textile
« De l’extérieur on n’en a pas vraiment conscience, mais le textile est partout. Bien entendu, on en retrouve dans l’habillement, l’ameublement mais aussi dans des domaines plus techniques avec la filtration, les matériaux composites ou le biomédical par exemple. En plus, tous ces domaines se rejoignent comme pour la création de vêtements techniques. C’est surtout pour ces raisons que j’ai intégré la spécialité TF : la diversité de la discipline associée au potentiel d’interdisciplinarité ! »
Une spécialisation à l’international
« Pour mon dernier semestre académique, j’ai décidé de partir en Suède, plus précisément à l’Université de Borås, au cœur de la ville du même nom. L’établissement possède un grand département textile où j’ai pu, pendant 6 mois, me former encore plus en smart textiles* que j’étudiais déjà à l’ENSISA. La formation se focalisait sur l’innovation et mon meilleur souvenir est celui du projet que j’ai mené : il consistait à réaliser un prototype d’objet/service destiné à une population donnée. C’était principalement de la recherche et de l’expérimentation ce qui je pense a engendré la suite de mon parcours. »
*Smart textiles : textiles intelligents
L’instruction pour tous
« Mon sujet de thèse porte sur une application textile dans le secteur biomédical. Cette thématique avait été abordée trop rapidement à mon goût durant mes études d’ingénieur et j’avais envie d’en savoir davantage. C’est avec cette envie, et l’aide du LPMT, que j’ai pu entreprendre le doctorat. L’un de mes objectifs est également de vulgariser la science auprès des jeunes mais également du grand public. J’ai participé à une journée de présentation de mon métier dans un collège où j’ai pu montrer que l’identité de genre d’une personne n’avait aucune répercussion sur ses études. Que devenir ingénieur est également à la portée des femmes. Je participe aussi à d’autres événements comme Pint of Science afin de démystifier la recherche scientifique. »
Les femmes dans la science
« La spécialité Textile et Fibres de l’ENSISA est une exception car la majorité des étudiants sont des filles. Je n’ai jamais ressenti que les femmes n’avaient pas leur place dans les sciences, je trouve ça juste dommage qu’il y ait encore beaucoup de femmes qui ne tentent pas l’ingénierie. »